http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/christopherhall/archives/2010/03/20100326-050805.html
Finalement! Après des années de fixation sur la situation des médecins, on s'attarde enfin sur le sort de nos infirmières.
Pas besoin d'être un expert pour savoir que ce sont les infirmières et infirmiers (je ne vous oublie pas les boys, mais pour le reste de la chronique, laissons le féminin l'emporter sur le masculin!) qui sont la colonne vertébrale de notre système de santé.
Que ce soit pour un accouchement, un bras cassé, un traitement de chimio, ou une simple écharde dans un pied du plus jeune, ce sont les infirmières qui sont aux premières lignes. Elles ne sont peut-être pas omnipraticiennes, mais elles sont omniprésentes.
Malgré des journées de travail interminables, elles sont toujours au combat... avec un sourire compatissant en bonus. Et que reçoivent nos infirmières en bonus? Des salaires indignes, des conditions de travail imposées par décrets, et des heures supplémentaires obligatoires (le fameux TSO).
J'ai toujours cru que les heures supplémentaires étaient quelque chose qu'on choisissait de faire... pour se payer un voyage dans le sud, une pension alimentaire, ou des rénovations dans sa salle de bain (quoique pour ça, c'est le gros lot du 6/49 qu'il faut gagner!).
Normalement, le temps supplémentaire devrait être à ta discrétion, tu devrais être en mesure de choisir entre: rester au travail et faire huit heures de plus, ou aller chercher ton enfant à la garderie. Évidemment, n'importe qui choisirait son enfant.
Eh bien pour les infirmières, ce n'est pas le cas. On leur impose le temps supplémentaire afin que l'hôpital respecte le nombre minimum de personnes requises par le Code déontologique, dont l'ultime responsabilité échoit aux infirmières.
Ainsi, les infirmières font régulièrement des quarts de travail de 12, voire 16 heures. Si ça continue, elles seront toutes à l'hôpital 24 heures sur 24... mais sur une civière à l'urgence. Le métier d'infirmière est devenu un sport extrême!
Malgré cette situation de plus en plus ardue, nos infirmières continuent de nous soigner, inlassablement, comme des petits lapins roses Energizer. Et tout ça, avec professionnalisme, altruisme, et un sourire communicatif.
Voilà qui pourrait bien inspirer nos médecins, qui trop souvent agissent comme si tout leur était dû. Ils entrent dans la chambre comme des dieux en sarrau. Sans se présenter, sans sourire et souvent sans intérêt. Je ne dis pas que nos médecins sont désintéressés, mais trop souvent, ils nous font sentir que nous sommes inintéressants. Quand nos facultés de médecine offriront-elles un cours intitulé Comportements en chambre de patient 101, donné par une infirmière?
Malheureusement, leurs qualités si valorisées sont également leur plus gros handicap. Trop fines et trop gentilles, on tient nos infirmières pour acquises. Le sa-chant, le gouvernement peut se permettre de les négliger.
De plus, sans nommer personne, je dirais qu'elles ont beaucoup moins de poids médiatique que les médecins. Et sachez, Monsieur Charest, que contrairement au dossier constitutionnel: «Le fruit est mûr», celui des infirmières est plus que mûr.
D'ailleurs, vous devriez le cueillir avant qu'il ne pourrisse et vous empoisonne la vie. Je vous rappelle que 15000 d'entre elles sont admissibles à la retraite. Après le TSO, peut-être songez-vous à imposer la NRO; la non-retraite obligatoire?
Je vous suggère plutôt, Monsieur le Premier Ministre, de nommer une infirmière comme ministre de la Santé. On a eu des médecins ministres sans que notre système de santé s'améliore. Pourquoi pas une infirmière-ministre? Elle ne réglerait probablement pas tous les problèmes, mais au moins ça nous ferait une ministre professionnelle, altruiste, et souriante.
Boff, nous sommes en 2012 et le Monsieur le Ministre est toujours le même
pas de changement en vue ... rêvons ....
Olá... ouvi tua entrevista sobre enfermagem hoje e gostei demais. a primeira pergunta é se eu poderia publicar ele no meu blog, sou enfermeira recém formada e já tou com os documentos da ordem aqui em casa pra aplicar o processo (basta o diploma sair). tu acha que pelo fato de eu não ter nenhuma experiência (só dos estágios curriculares), consigo passar por todas essas etapas? e a outra pergunta é sobre saúde mental. li em algum blog que o número de pessoas com transtorno mental é muito alto, então existe profissionais suficientes pra suprir essa demanda? o sistema é manicomial ou não? precisa ter algum tipo de especialização em saúde mental?
RépondreSupprimerJá te agradeço pela entrevista MUITO esclarecedora. obrigada!
respondi no seu blog mesmo :-)
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