dimanche 28 juillet 2013

quand on va à l'urgence ... MON analyse ...

Petit rappel ....


1 = Je suis infirmière.

2 = Je suis étudiante à la maîtrise IPS-PL (infirmière praticienne spécialisée en première ligne).

3 = Je défends le système publique de santé québécois.



Cela dit, je vous raconte mon expérience comme compagne de mon conjoint (hypertension grade 1, symptomatique). Dans cette situation, j'étais  en effet et seulement la compagne, pas l'infirmière ni l'étudiante IPS-PL ...

En utilisant le site  situation dans les salles d'urgence j'ai vérifié que l'Institut de Cardiologie, ce matin, comptait un écart de seulement 5 patients par rapport à sa capacité de service ..... super, on y va!

Nous avons arrivé vers 9h30. Le triage a été vite fait par une infirmière (classification VERT selon Manchester, temps d'attente standard, délai maximal 2h) et nous avons débuté notre temps d'attente. 
Consensus, au Québec,  dans une salle d'urgence ...... il faut attendre ...



OK! On est prêt!!!

9h30 = arrivé, réception, triage ... FAIT

10h = électrocardiogramme ..... FAIT 

10h30 = prise de sang...... FAIT

11h30 = nous mangeons quelque chose, nous avons faim ... 

12h = YUPPI! consultation avec le médecin, révision des examens, requête pour passer un MAPA d'ici 4 semaines, aucun médicament, quelques orientations concernant l'alimentation et l'exercice (SUPER, c'est vraiment le protocole de la Fondation des maladies du coeur!)

Note finale de cette expérience = 8 sur 10




Pourquoi pas un 10 ? En raison de 2 petits points négatifs, mais très importants, spécialement pour moi dans ma vision *Parse*.....

* les professionnels n'ont pas utilisé de bonnes techniques de communication, mon conjoint ne savais pas les examens qu'il était en train de faire ni la raison (le client a le droit de tout savoir, dans un langage simple et accessible)

* la consultation médicale était super rapide, typiquement dans une situation d'urgence, ok. Mais encore 1 fois, mon conjoint ne se souviens pas de la moindre moitié de informations reçus (oui, il faut donner de l'info, mais il faut s'assurer de la compréhension de la part du client, sinon c'est comme parler aux murs!)

Ainsi, après presque 3h de service, ECG, PS, analyse d'urine et consultation médicale faites ... c'est le temps de rentrer chez nous ... Cela a été vraiment un service efficace et adéquat aux besoins de mon conjoint, à mon avis. C'est MON opinion.

Cela a été notre première expérience ici à Québec. Elle était satisfaisante, comme celles que nous avons déjà vécu à Montréal (crise rénale) et à Témiscaming (toux virale).

Un service honnête, publique, gratuit et universel. Il y a beaucoup à améliorer, bien sûr, mais le système fonctionne. 

Est-ce que mon analyse est-elle biaisée ? Peut-être, parce que, en partant, je suis *pro* le système publique de santé! Deuxièmement, je suis infirmière et je suis capable d'identifier le roulement d'un service et son achalandage ....

Pendant notre temps d'attente, nous avons vu l'arrivé de 4 ambulances et tous les patients ont été rapidement examinés!  La salle d'attente comptait 7 personnes à notre départ ....
Nous avons vu la salle de triage qui a été complètement nettoyée après l'arrivé d'une personne porteuse de SARM ou d'autre condition transmissible ... 
Nous avons vu du respect, des conditions salubres, aucun patient par terre, aucune personne sans le droit au triage, AUCUNE SOUFFRANCE!!

Il y a de gens au corridor au Québec ? Oui, cela arrive, mais personne n'est laissé sans surveillance, sans un triage ..... 



.... comme, malheureusement, arrive souvent au Brésil .... :-(


2 commentaires:

  1. Je collectionne des très bonnes et des très mauvaises expériences. Résultat: je suis convaincue qu'être en bonne santé et toujours le mieux, et avoir de l'argent juste "au cas où" et encore mieux!

    bz
    Erika

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